Pauline nous propose aujourd’hui de découvrir tout ce qu’il faut savoir pour éviter une pénalité à cause des filtres de Google Pingouin.
N’hésitez pas à nous proposez votre article invité.
L’objectif de Google est de récompenser les sites de qualité et de faire descendre les sites qui ne méritent pas leur place gagnée artificiellement sur des requêtes. Déployé en 2012, le filtre Pingouin s’attaque aux critères off-site d’un site internet, c’est-à-dire les liens externes et regarde de près le netlinking. Concrètement, il porte donc sur la qualité des liens backlinks qu’un site reçoit et la façon dont ils sont obtenus. La dernière version du filtre Pingouin date de mai 2013 et continue d’impacter directement le travail des référenceurs qui mettent en place un véritable jeu du chat et de la souris pour positionner le site de leurs clients sur des requêtes définies. Petit tour d’horizon d’un des filtres Google les plus craints du web.
Comment savoir si l’on est victime d’une pénalité Google Pingouin ?
Quand les membres de la Quality Team adressent une pénalité manuelle, le site reçoit une alerte et est informé du motif de la pénalité. Il peut ainsi mettre en place les mesures nécessaires pour tenter de lever la pénalité avant le nouveau passage du robot ou de formuler une demande de réexamen.
Il est aussi probable qu’un filtre pénalise un site sans l’alerter, c’est ce que l’on nomme une pénalité algorithmique. Généralement, une baisse significative du trafic, le recul des ventes ou des réservations, la chute du nombre de mots-clés sur lesquels se positionne le site, et l’analyse de l’évolution des positions sur Sem Rush permettent de prendre conscience de la sentence.
Quand un site soupçonne être victime d’une pénalité Google Pingouin ou Panda, il faut se tourner vers des professionnels du référencement pour réagir. Cette situation peut être vécue comme une trahison pour les personnes qui avaient confié leur référencement naturel à une agence SEO, et on peut comprendre qu’elles aient du mal à confier leur site et leur budget à un nouvel acteur qui se dit lui aussi expert en référencement naturel ! Pour dépasser la méfiance, rien de tel que de bonnes références ou des preuves chiffrées et tangibles d’un pré-diagnostic.
Pourquoi un site potentiellement pénalisé doit-il faire un audit SEO ?
Un audit SEO mené pour diagnostiquer une pénalité Google Pingouin repose sur l’analyse scrupuleuse des éléments suivants :
- Des backlinks : profil (nom de domaines) et acquisition (nombre, fréquence, intégration dans la page, etc.)
- Des ancres utilisées pour les liens
- Du marché en question (analyse des concurrents)
- Etc.
Si le profil de liens et d’ancres s’avère de très mauvaise qualité, l’audit peut aboutir à une solution choc : le changement de nom de domaine. En effet, lorsqu’il n’est pas possible d’opérer un nettoyage efficace quand la base est trop mauvaise, il convient de repartir à zéro, ou presque. A noter que la redirection 301 qui permet de rediriger le trafic du site vers le nouveau nom de domaine ne peut s’appliquer pour un site pénalisé : cette action transfèrerait la pénalité sur le nouveau site ! De nombreuses personnes ne comprennent pas l’utilité de repartir à zéro avec un nouveau nom de domaine or il est nécessaire de commencer une stratégie propre sur des bases saines pour mener une action SEO sur le long terme, sans avoir peur qu’une pénalité s’abatte à nouveau après le travail effectué.
En pratique, il faut prendre le temps de sélectionner le professionnel qui inspirera confiance et sera capable de faire un travail sérieux et fiable. Mais comment avoir des garanties ? Questionner les agences sur leurs méthodes et sur leurs compétences peut s’avérer utile, autant que vérifier les domaines d’expertise : par exemple, l’agence Eskimoz a commencé à se faire connaître grâce à la sortie de pénalités Google. Le choix de la bonne agence SEO est donc à prendre très au sérieux, au risque de rencontrer sur une nouvelle déconvenue.
Comment faire pour soigner une pénalité Pingouin ?
La marche à suivre pour faire un nettoyage efficace et mettre en place une nouvelle stratégie de référencement naturel dite propre :
- Scruter les pages contenant un lien une à une : où se trouve le lien ? Quels sont les metrics de la page ? Est-elle indexée ? Le lien est-il dans un contenu étiqueté « guest blogging » ? L’idée du référencement naturel étant de faire accroitre mécaniquement la notoriété d’un site, il est vivement déconseillé de mentionner que le texte n’a pas été intégré de façon naturelle au site qui l’accueille, c’est-à-dire non écrit par son auteur comme tous les autres textes. Cela revient à agiter un petit fanion rouge à Google sur votre stratégie de netlinking ! A voir donc. Eh oui, rien ne vaut une phrase telle que « comme on peut le voir sur le site xxxxx qui propose des modèles uniques …» intégrée à un texte unique et bien écrit.
- Modifier les ancres sur-optimisées : il est possible de contacter les webmasters et de demander de changer les ancres dans le cadre d’un nettoyage post pénalité Pingouin. Sachez qu’on pourra vous demander une contrepartie financière – tout travail mérite salaire, non ?
- Supprimer les liens manuellement : il suffit de contacter les webmasters et de demander la suppression des liens que vous souhaitez retirer. Des annuaires pénalisés ont bâti leur stratégie économique sur la monétisation de la suppression d’un lien indésirable. A 2 euros le lien, on imagine que les bénéfices sont au rendez-vous… Si le lien est sur un site qui n’a pas de trafic, inutile de vous faire un dessin, il ne sert pas à grand-chose !
- Utiliser l’outil de désaveu de Google (notamment dans le cas de Négative SEO) : à noter qu’il s’agit d’une suggestion et que la suppression du lien n’est pas toujours obtenue.
Les bonnes pratiques pour éviter une pénalité Google Pingouin
Faire de l’espionnage industriel
Comment ? Il faut analyser et s’inspirer de ses concurrents les plus féroces ? Eh bien oui ! S’ils sont devant vous, c’est qu’ils ont très probablement une meilleure cuisine interne pour bien se positionner sur des requêtes concurrentielles et qu’ils parviennent à accroitre leur notoriété en passant à travers les mailles du filet. Il faut donc aller du côté de leurs backlinks pour analyser leur stratégie SEO grâce à des outils tels Sem Rush, Ahrefs ou encore Majestic Seo. Ils permettent d’accéder aux liens externes, de déterminer la répartition des backlinks par rapport aux différents types de sites internet, de voir comment sont intégrés les liens, les ancres qui sont utilisées, etc.
Faire un netlinking de qualité
Puisqu’il semblerait que les filtres Pingouin et Panda travaillent patte dans la patte, voici quelques conseils à suivre :
- Publier du contenu bien écrit : il convient de produire des textes de qualité (voir l’importance de l’orthographe ici), pertinents, et utiles aux internautes. Puisqu’il s’agit de rédaction web, tout contenu doit respecter les codes de rédaction de la hiérarchisation des idées, à l’utilisation des balises en passant par le recours à un champ lexical large plutôt qu’à la sur-optimisation des mots-clés. Pour réussir sa stratégie de référencement naturel, la qualité de l’expérience utilisateur doit servir de ligne de conduite.
- Sélectionner les domaines référents : le netlinking repose sur une stratégie d’acquisition de backlinks qui permettront d’apporter du « jus seo » au site en question. Il ne se fait pas n’importe comment, au risque d’écoper d’une pénalité assurée. Exit les annuaires, les communiqués de presse, les liens dans les commentaires, la publication sauvage sur les forums, etc. Au maximum, les liens doivent se trouver sur des sites de qualité, régulièrement mis à jour, esthétiquement intéressants, avec un affichage rapide, et dans la mesure du possible une thématique proche. Un lien externe pour un client dans la décoration sur un le blog d’une passionnée de décoration vaudra bien plus aux yeux de Google qu’un lien partenaire sur un site spécialisé dans l’alimentaire !
- Bien choisir les ancres : pour avoir un profil d’ancres naturel, le nom de marque, l’url, ou des d’expressions non optimisées telles que « cliquez-ici » ou « lire l’article » doivent représenter un volume supérieur aux mots-clés. La petite tendance est à l’ancre semi-optimisée qui permet d’associer un nom de marque à un mot clé de façon à pointer vers le site du client en donnant une information sur le lien avant même de cliquer dessus.
- Varier les liens : il n’est pas naturel que tous les liens renvoient sur la page d’accueil d’un site. Dans le cadre d’une stratégie qualitative de linkbuilding, il faut donc varier la part des liens pointant vers la homepage et des liens visant des pages internes. A noter qu’un lien inséré dans un contenu de qualité, c’est-à-dire dans un texte ou « in-text », a plus de valeur qu’un lien situé dans la page partenaire ou se trouvant en évidence juxtaposé avec d’autres liens partenaires (footer ou colonne).
- Veiller au rythme d’acquisition des backlinks : Google est en mesure de remarquer le gain de 20 liens en quelques jours. J’entends déjà certaines voix s’élever et raisonner la question suivante : « Et le buzz alors ? ». Bien entendu, un buzz est un formidable accélérateur de fréquentation, toutefois, il se peut que le site monte sur ou plusieurs requêtes précises avant de retomber une fois le buzz dépassé… il faudra alors un nouveau buzz pour espérer revenir sur le devant de la scène – ou mettre en place une stratégie de référencement naturel dite white hat. Pour éviter de titiller le Pingouin, il est capital d’avoir une stratégie durable qui passe par l’acquisition de liens externes régulièrement en quantité raisonnable !
Un point sur l’échange de liens : si la mention de sites partenaires n’est pas pénalisée directement par Google, il s’agit bien là d’une action humaine volontaire et non naturelle visant à accroitre la notoriété d’un site, travailler le référencement externe, et éventuellement recruter de nouveaux publics. Du coup, dans le cadre d’un échange de liens, je vous conseille de brouiller les pistes en pratiquant un échange triangulaire entre 3 sites, de fait, Google aura plus de mal à démarquer la nature artificielle de l’échange !
Finalement, Panda et Pingouin mènent un combat commun sur la planète Web pour améliorer l’expérience utilisateur, proposer des sites de qualité et promouvoir ceux qui méritent vraiment d’apparaître dans les premiers résultats de recherche. L’idée directrice pour éviter une pénalité Pingouin reste la recherche de la qualité avec des moyens propres dans le respect des exigences de Google qui se montre de plus en plus pointilleux !